Le 3 avril 2019 | Mis à jour le 3 avril 2019

Tableaux anciens : enchère millionnaire pour Rubens, 200 000 € pour Yanez de la Almenida….

par Magazine des enchères

Pour clore en beauté le mois de mars, la maison Mercier présentait la semaine dernière deux collections lilloises exceptionnelles de tableaux anciens. Parmi les œuvres dispersées, une esquisse de Rubens (1577-1640) a dépassé le million d’euros, avant que deux panneaux de l’Espagnol Fernado Yanez de la Almenida (1475-1537) et du Florentin Jacopo del Sellaio (1442-1493) ne pulvérisent leurs estimations, adjugés respectivement à 200 000 et 115 000 euros. A Paris, les belles feuilles étaient quant à elles à l’honneur à l’occasion de la semaine du dessin. Découvrez les beaux résultats enregistrés dans les maisons de ventes du 25 au 31 mars 2019.

 

Les maîtres anciens pulvérisent leurs estimations à Lille

Le 31 mars à Lille, la maison Mercier dispersait deux importantes collections lilloises de tableaux anciens, avec en œuvre phare une huile sur panneau inédite de Pierre Paul Rubens figurant sainte Marguerite. Acquise par un collectionneur belge pour 1,3 million d’euros, elle serait une esquisse préparatoire à une peinture que le maître baroque flamand réalisa en 1620-1621 pour la prestigieuse église des Jésuites d’Anvers.

Lors de cette même vente, un panneau du peintre espagnol Fernado Yanez de la Almenida inspiré de la Madonne au fuseau de Léonard de Vinci a multiplié par dix son estimation, adjugé 200 000 euros, avant qu’une Vierge à l’enfant et saint Jean-Baptiste peinte par le Florentin Jacopo del Sellaio ne s’envole à 115 000 euros et qu’un couvercle d’épinette – petit clavecin portable – daté de 1571 ne trouve preneur à 98 000 euros. Ce dernier ouvrage, monogrammé DLW, était identifié comme un travail d’Allemagne méridionale. Il illustrait Le transport de l’Arche de l’Alliance, dévoilant le cortège du roi David, musicien émérite et auteur des Psaumes. « La figure de David est liée à la musique dans l’Ancien Testament, quand, encore berger, il occupe ses journées à jouer de la lyre en gardant son troupeaux, ou lorsqu’il joue pour le roi Saül, note la maison Mercier. A ce titre, il est accompagné de musiciens jouant d’instruments antiques comme les trompes ou la lyre d’orfèvrerie. Le cortège accompagne l’entrée de l’Arche d’Alliance dans Jérusalem, ville choisie par David pour capitale sitôt qu’il devient roi. Cet épisode de l’Ancien Testament annonce une période d’opulence pour Jérusalem et pour le peuple du roi David, comme l’indique le motif de la grenade, symbole de prospérité. »

 

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Des dessins adjugés jusqu’à 75 000 euros

Alors que le dessin était à l’honneur au Palais Brongniart à l’occasion du salon annuel, la maison Ader présentait le 29 mars à Paris trois aquarelles animalières d’Aloys Zötl (1803-1887), un maître teinturier autrichien considéré par André Breton comme l’un des précurseurs du surréalisme. L’une d’elle, figurant un babouin dans une jungle luxuriante et fantasmée, s’est envolée à 75 000 euros. A noter que lors de cette même vente, un petit dessin de Jean-Antoine Gros (1771-1835) à la plume et lavis d’encre brune, représentant une Chasse aux lions, a été particulièrement disputé. Estimé autour de 20 000 euros, il a finalement été adjugé à 180 000 euros. 

 

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Découvrez notre sélection de résultats du 25 au 31 mars 2019 dans notre galerie en image ci-dessous. Tous les prix de la galerie sont indiqués hors frais de vente.

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