
Une éruption du Vésuve par Pierre-Jacques Volaire s’envole à plus de 300 000 € à Nevers
Provenant de la collection d’une grande famille neversoise, une toile de Pierre-Jacques Volaire a été adjugée à près de 320 000 euros par Maître François Michaud samedi 26 janvier 2019 à Nevers. Acquise par un collectionneur français, elle figurait l’éruption du Vésuve, un sujet avec lequel le peintre français s’illustra à Naples à l’époque du Grand Tour, à la fin du XVIIIe siècle.
L’éruption du Vésuve : un sujet pré-romantique
Bordant la baie de Naples, le volcan du Vésuve menace depuis des siècles les habitants alentours de ses éruptions récurrentes et inattendues. Au cours du XVIIIe siècle, les voyageurs du Grand Tour se déplacèrent en nombre pour assister au spectacle du volcan en pleine activité. Plusieurs artistes firent alors des éruptions une spécialité en peinture. Parmi eux, Pierre-Jacques Volaire (1729-1799), dit Le Chevalier Volaire, un peintre de vedute né à Toulon et établi à Naples en 1767. Au cours de sa carrière, le Vésuve devint son sujet de prédilection au sein de toiles pré-romantiques, aux accents pittoresques. « L’éruption de 1771 a inspiré nombre de ses toiles aujourd’hui conservées au musée du Louvre à Paris, au musée d’art moderne André-Malraux au Havre, ou encore au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg », explique Maître François Michaud qui présentait à la vente une vue de l’éruption signée Volaire le 26 janvier à Nevers. Cette catastrophe naturelle, aux allures de fin du monde, était l’occasion idéale pour le peintre de jouer de mises en scène théâtrales et laisser s’épanouir une palette des plus chatoyantes.

Pierre Jacques Volaire dit le Chevalier Volaire (1729-1799), « L’Eruption du Vésuve depuis l’Atrio del Cavallo », huile sur toile, 84×167,5 cm. Adjugé 319 200 euros (frais compris).
Une toile estimée à plus de 60 000 euros
En 1998 à New York, une Eruption du Vésuve peinte par Volaire s’était envolée à plus d’un million d’euros. Plus récemment, une autre toile a été acquise pour 82 000 euros en mars 2018 à Paris. L’œuvre en vente le 26 janvier, estimée entre 60 000 et 80 000 euros, s’est quant à elle envolée à 319 200 euros (frais compris). Elle appartenait à une grande famille neversoise qui la conserva précieusement dans son hôtel particulier. Plusieurs biens provenant de leur collection seront également dispersés lors de cette vacation, tels que des spécimens aviens anciens, des objets d’art asiatique, ou des livres, dessins et tableaux anciens.
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