Le 28 novembre 2024 | Mis à jour le 28 novembre 2024

Van Gogh et autres automates aux enchères à Chartres

par Clémentine Pomeau-Peyre

Van Gogh ajoute une touche de peinture, recule, réfléchit et s’interroge, bras en l’air : cet automate est l’un des plus impressionnants de la vente du 1er décembre à la Galerie de Chartres qui compte également un fumeur de narguilé par Léopold Lambert et de nombreux orgues mécaniques. 

 

« La finesse du mécanisme et des mouvements, jusqu’aux paupières du peintre, le sujet atypique, tout contribue à faire de cet automate une pièce exceptionnelle », estime Elsa Gody-Baubau, commissaire priseur à la Galerie de Chartres. Élaboré dans les années 1970 par Geneviève et Claude Laurent, pointures incontestées dans ce domaine, ce Van Gogh en pleine réflexion devant Les Tournesols est l’une des pièces maîtresses de la vente du 1er décembre (6 000 à 10 000 euros). Tout comme le fumeur de narguilé par Léopold Lambert (7 000 à 10 000 euros) il a l’avantage d’être en excellent état. « Ces mécanismes sont très particuliers et difficiles à restaurer car il faut savoir coordonner les gestes, la musique, les effets comme la fumée qui sort de la bouche du fumeur, et il n’existe que très peu de restaurateurs capables de les remettre en marche », explique la commissaire-priseur.

Difficile en effet de synchroniser la musique et les mouvements des trois singes automates présents sur un orgue Phalibois par Jérôme Thibouville-Lamy (2 500 à 4 000 euros), « et encore ils ne sont que trois ! Nous avons déjà vendu des orchestres complets qui jouent ensemble », s’exclame Elsa Gody-Baubau. Pour ces raisons, le marché se concentre aujourd’hui sur les pièces d’exception, en état de marche. « Et dans ce cas, il n’y a pas vraiment de limite de prix, assure la commissaire-priseur, les pièces intéressent à la fois les collectionneurs de poupées et ceux qui recherchent les automates, dans les deux cas ce sont des Français comme des étrangers, très actifs, parfois des couples d’amateurs ». Les amateurs de poupées anciennes se retrouveront peut-être sur la Coquette au miroir, automate à tête Jumeau qui bouge la tête pour sentir une fleur et se regarder dans un miroir (1 200 à 1 800 euros).

 

 

Des orgues mécaniques

La vente de la Galerie de Chartres comporte également quelques beaux exemples d’orgues mécaniques expertisés par Denis Lambotte : « Nous avons un orgue de foire ou de dancing américain Artizan (12 000 à 15 000 euros) des années 1925, avec ses rouleaux en papier perforé, rare sur le marché et en très bon état de fonctionnement ». Il est aussi de belle taille : plus de deux mètres de haut… Plus modestes mais de plus d’un mètre de haut, quelques orgues de Barbarie montés sur des chariots et qui étaient utilisés par des chanteurs de rue ou les « tourneurs de manivelle » sont estimés entre 2 500 et 4 000 euros. Ou encore l’orgue orchestre de foire Gasparini à 52 touches (2 500 à 4 000 euros) qui attend une restauration en même temps qu’un nouveau propriétaire…

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