Le camée sous toutes les coutures
Le camée, qu’il soit réalisé en agate, onyx ou encore sardoine, orne aussi bien une broche et un tour du cou qu’une tabatière. Ce petit bijou d’orfèvrerie, né dans l’Antiquité, a pris différentes formes au fil des siècles, s’invitant sur maints supports, des bijoux aux objets mobiliers. Cette œuvre d’art miniature, gravée sur pierres précieuses ou semi-précieuses, bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt à mesure que le vintage investit les garde-robes et intérieurs et se décline sous toutes les coutures en salles des ventes. La preuve par 7 camées dénichés dans les prochaines ventes aux enchères.
La technique du camée
La technique de création d’un camée consiste à sculpter ou à graver une pierre précieuse ou semi-précieuse en créant un motif en relief sur une surface en creux. Les pierres les plus couramment utilisées pour les camées sont l’agate, l’onyx, la cornaline, le sardonyx et le corail, en raison de leur dureté et de leur variété de couleurs.
L’origine du terme camée
Le terme « camée » trouve son origine dans la langue italienne. Il dérive du mot « camaïeu », décrivant ainsi un dégradé de valeurs d’une même teinte.
L’histoire du camée
Les premiers exemples de camées remontent à l’Antiquité. Plébiscités des Egyptiens, Grecs et Romains, les camées étaient généralement réalisés en pierres dures telles que l’agate, l’onyx, la cornaline ou le sardonyx. Les artisans redoublaient d’habilité pour créer, au moyen de la gravure, des motifs détaillés et des contrastes soutenus entre les parties en relief et celles en creux. La Rome antique a été le berceau d’une production fastueuse. Les camées pouvaient être utilisés aussi bien à des fins politiques et sociales, pour marquer son statut, qu’en guise de talismans protecteurs. Appréciés des empereurs romains et de l’élite aristocratique, ils représentaient alors traditionnellement des portraits de personnalités illustres, des dieux ou déesses et des scènes mythologiques.
Si la production connaît un déclin après la chute de l’Empire romain, elle a été préservée par les Byzantins et les artistes médiévaux. Au Moyen Âge et à la Renaissance, les camées sont des objets de collection prisés de la noblesse européenne. Ils étaient souvent montés dans des bijoux somptueux, tels que des colliers, des bagues et des broches, et représentaient des portraits royaux, des scènes bibliques ou des allégories mythologiques.
Le XVIIIe siècle marquera une période de renouveau dans la fabrication des camées. Avec la redécouverte de Pompéi et d’Herculanum, et ainsi l’engouement pour l’art antique, les camées deviennent des accessoires de mode incontournables, portés notamment par les élégantes de l’époque. De célèbres ateliers de camées ont vu le jour en Italie, en Angleterre et en France. Ce bijou d’une beauté intemporelle connaît ces dernières années un regain d’intérêt, impulsé par une poignée de stars hollywoodiennes qui, à l’instar de Cate Blanchett, ont arboré des camées originaux sur les podiums. Avec l’attrait pour le vintage, le camée investit dès lors les garde-robes, apportant la touche classique et élégante aux tenues contemporaines.
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7 camées dénichés dans les prochaines ventes aux enchères
Une broche camée arborant un profil à l’antique
Un tour du cou et son camée à décor de Nymphe
Une tabatière de la fin du XIXe siècle
Un pendentif retenant un camée entouré de perles
Un bracelet à l’effigie des Trois Grâces
Une paire de pendants d’oreilles à l’antique
Une bague en or et son camée agate
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