Le 28 juin 2023 | Mis à jour le 14 mars 2024

Le camée sous toutes les coutures

par Magazine des enchères

Le camée, qu’il soit réalisé en agate, onyx ou encore sardoine, orne aussi bien une broche et un tour du cou qu’une tabatière. Ce petit bijou d’orfèvrerie, né dans l’Antiquité, a pris différentes formes au fil des siècles, s’invitant sur maints supports, des bijoux aux objets mobiliers. Cette œuvre d’art miniature, gravée sur pierres précieuses ou semi-précieuses, bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt à mesure que le vintage investit les garde-robes et intérieurs et se décline sous toutes les coutures en salles des ventes. La preuve par 7 camées dénichés dans les prochaines ventes aux enchères.

 

La technique du camée

La technique de création d’un camée consiste à sculpter ou à graver une pierre précieuse ou semi-précieuse en créant un motif en relief sur une surface en creux. Les pierres les plus couramment utilisées pour les camées sont l’agate, l’onyx, la cornaline, le sardonyx et le corail, en raison de leur dureté et de leur variété de couleurs.

 

L’origine du terme camée

Le terme « camée » trouve son origine dans la langue italienne. Il dérive du mot « camaïeu », décrivant ainsi un dégradé de valeurs d’une même teinte.

 

L’histoire du camée

Les premiers exemples de camées remontent à l’Antiquité. Plébiscités des Egyptiens, Grecs et Romains, les camées étaient généralement réalisés en pierres dures telles que l’agate, l’onyx, la cornaline ou le sardonyx. Les artisans redoublaient d’habilité pour créer, au moyen de la gravure, des motifs détaillés et des contrastes soutenus entre les parties en relief et celles en creux. La Rome antique a été le berceau d’une production fastueuse. Les camées pouvaient être utilisés aussi bien à des fins politiques et sociales, pour marquer son statut, qu’en guise de talismans protecteurs. Appréciés des empereurs romains et de l’élite aristocratique, ils représentaient alors traditionnellement des portraits de personnalités illustres, des dieux ou déesses et des scènes mythologiques.

Si la production connaît un déclin après la chute de l’Empire romain, elle a été préservée par les Byzantins et les artistes médiévaux. Au Moyen Âge et à la Renaissance, les camées sont des objets de collection prisés de la noblesse européenne. Ils étaient souvent montés dans des bijoux somptueux, tels que des colliers, des bagues et des broches, et représentaient des portraits royaux, des scènes bibliques ou des allégories mythologiques.

Le XVIIIe siècle marquera une période de renouveau dans la fabrication des camées. Avec la redécouverte de Pompéi et d’Herculanum, et ainsi l’engouement pour l’art antique, les camées deviennent des accessoires de mode incontournables, portés notamment par les élégantes de l’époque. De célèbres ateliers de camées ont vu le jour en Italie, en Angleterre et en France. Ce bijou d’une beauté intemporelle connaît ces dernières années un regain d’intérêt, impulsé par une poignée de stars hollywoodiennes qui, à l’instar de Cate Blanchett, ont arboré des camées originaux sur les podiums. Avec l’attrait pour le vintage, le camée investit dès lors les garde-robes, apportant la touche classique et élégante aux tenues contemporaines.  

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7 camées dénichés dans les prochaines ventes aux enchères


Une broche camée arborant un profil à l’antique

 

Broche camée, profil de femme à l’Antique sur pierre dure entourage en or. Poids brut : 27,8 g. Estimée entre 300 et 400 euros. Mise en vente par Normandy Auction le 2 juillet à Rouen. 

 

 

Un tour du cou et son camée à décor de Nymphe

 

 

Tour du cou en or jaune 750 mil., la chaine à maille jaseron et filigranée alternée de perles, la monture à décor de roses retenant en médaillon un camée à décor de Nymphe drapée, une perle en pampille. Fin XIXe début XXe. Poids brut 13,26 g L. 37 cm env. Estimé entre 400 et 500 euros. Mis en vente par Goxe et Belaïsch le 2 juillet à Enghien-les-Bains.

 

 

Une tabatière de la fin du XIXe siècle

 

Autriche-Hongrie, tabatière fin du XIXe siècle en argent (900‰) gravé et partiellement émaillé de frise de fleurs, doté d’un couvercle orné de deux camées Art Nouveau. Poinçon de garantie et de Vienne. Poids brut 215 g. Estimée entre 700 et 1 000 euros. Mise en vente par Fauve Paris le 1er juillet à Paris.

 

 

Un pendentif retenant un camée entouré de perles

 

Pendentif retenant en son centre un camée sur coquillage représentant un profil de femme, dans un entourage de quatre perles blanches (non testées) au décor végétal. La bélière retient une perle blanche (non testée). La monture est en or jaune 18K. Initiales au dos probablement un « M », « C » et « G ». Travail français. Dimensions du pendentif : 4.8 x 3.5 cm. Poids brut : 15.40 gr. Estimé entre 800 et 1 200 euros. Mis en vente par Osenat le 2 juillet à Versailles. 

 

 

Un bracelet à l’effigie des Trois Grâces

 

Bracelet rigide ouvrant en fil d’or jaune (750‰) centré d’un camée coquille « les trois Grâces ». Travail français. Long. : 18 cm env. Larg. motif : 3,8 cm. Poids brut : 14,8 g. Estimé entre 200 et 300 euros. Mis en vente par Baron Ribeyre et Associés le 29 juin à Paris. 

 

 

Une paire de pendants d’oreilles à l’antique

 

Paire de pendants d’oreilles composé d’un camée coquille rond figurant une jeune femme de profil et un camée coquille en goutte représentant une femme à l’Antique coiffée d’une couronne de laurier. Monture en or jaune 18K (750/1000). Travail français. Haut. : 6 cm – Poids brut : 16,79 g. Estimée entre 250 et 300 euros. Mise en vente par Maison R&C le 11 juillet à Paris.

 

 

Une bague en or et son camée agate

 

Bague en or jaune 750 millièmes ornée d’un camée agate deux couches stylisant un profil féminin, épaulement à palmettes stylisées. Tour de doigt – anneau de mise à taille – : 52. P. Brut : 14 g. (Petits éclats). Estimée entre 500 et 600 euros. Mise en vente par Gros & Delettrez le 7 juillet à Paris.

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