Rétromobile : un marché de l’automobile de collection toujours actif
Comme chaque année, le millésime 2024 des ventes aux enchères d’automobiles de collection a été lancé durant la semaine du Salon Rétromobile. Les ventes qui entouraient l’événement ont obtenu des résultats contrastés, avec néanmoins plus enchères enflammées pour des chefs-d’œuvre de l’histoire automobile.
Ceux qui prévoyaient un effondrement du marché de l’automobile ancienne en 2024 devront revoir leurs pronostics. Les enchérisseurs ont bien été au rendez-vous de Rétromobile, malgré le nombre toujours plus important de ventes qui se sont déroulées durant la première semaine de février. Peu à peu, le salon parisien devient en effet pour l’Europe ce que Pebble Beach représente pour les Etats-Unis : un événement central, autour duquel se concentrent les ventes des plus importantes maisons. Un moyen d’attirer la communauté des collectionneurs au même endroit.
Un bilan contrasté
Bien entendu, la seule vente qui se soit déroulée dans l’enceinte du Salon reste celle d’Artcurial Motorcars, qui comptait 131 voitures et 21 motos. 75 % des lots ont trouvé preneur ce qui témoigne d’un marché toujours actif. Le plus admiré de cette vacation, la Ferrari 250 Spyder California châssis long de 1959, n’a certes pas trouvé preneur, tout comme d’autres exemplaires à forte estimation. Cependant, d’autres ont suscité des enchères enflammées. Les 70 ans de la Mercedes 300 SL semblent ainsi lui profiter avec une enchère de 1 427 440 euros, toute proche de son estimation haute, obtenue pour un coupé papillon de 1955.
Les années 90 toujours plus appréciées
D’autres véhicules de la vente Artcurial reflétaient les tendances du moment, comme la Lamborghini Jalpa de 1984 vendue 113 240 euros : ces modèles autrefois très méprisés trouvent aujourd’hui grâce auprès des amateurs. Les Ferrari des années 90 continuent leur ascension surtout lorsque leur kilométrage est faible : une 456 GT comptant 6 300 km a ainsi obtenu 125 600 euros et une 355 GTS a également atteint le montant record de 145 424 euros. La plus grosse surprise est cependant venue d’une BMW 850 CSI de 1993, vendue 121 584 euros, 40 000 euros au-dessus de son estimation haute.
Des chefs-d’œuvre de l’histoire automobile disputés
La maison Osenat a également profité de la semaine parisienne pour organiser sa vente consacrée aux chefs-d’œuvre de l’automobile française. Le véhicule phare de la vente, la Delahaye 135 MS Cabriolet Chapron « Vedette » a ainsi légèrement dépassé son estimation en emportant une enchère de 408 000 euros. Certes, la Delage D8-120 habillée par le même carrossier, autre lot très admiré, n’a pas trouvé preneur, mais le cabriolet Delahaye 235 de 1951 a largement dépassé la fourchette haute de son estimation à 192 000 euros. La preuve qu’il existe toujours un public pour ces monuments de l’histoire de l’automobile française.
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