Adjugé ! Les belles surprises du Live
Les ventes en Live réservent souvent des surprises : retour sur trois beaux résultats de ventes aux enchères qui ont largement dépassé leur estimation (les prix sont indiqués hors frais).
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24 000 euros pour une mystérieuse commode franc-maçonne
Le 3 octobre 2015 à Lyon, toute la salle a retenu son souffle au moment du passage d’une commode datant de la seconde moitié du XIXe siècle. Avec son mécanisme – entièrement réalisé en bois – aussi complexe que surprenant, ce meuble avait tout pour plaire et intriguer l’amateur, d’autant que son origine maçonnique ajoute un soupçon de mystère à l’ensemble. Quels documents et autres objets énigmatiques a-t-elle pu abriter au cours des décennies ? La réponse en a intrigué plus d’un : « après une mise à prix de 7 000 euros, une dizaine d’intéressés en salle, au téléphone et sur le Live ont participé aux enchères, confie Maître Clément Schintgen. Le téléphone a abandonné lorsque nous avons dépassé l’estimation basse (12 000 euros) et à la fin, il ne restait que deux enchérisseurs : l’un en salle, l’autre sur le Live. C’est finalement le Live qui l’a emporté à 24 000 euros, multipliant par deux l’estimation. Imaginez la déception de l’enchérisseur en salle, un acheteur venu spécialement de l’étranger pour l’occasion. » Une nouvelle preuve, s’il en faut, qu’on peut faire de très beaux achats tout en restant derrière son ordinateur.
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2 730 euros pour des marionnettes artisanales
Une vente placée sous le signe de l’humour : c’est ainsi que l’on pourrait résumer la vente du 5 octobre 2015 de Maître Carole Jézéquel, qui elle-même déclare : « Lorsque que vous arrivez à déclencher le rire en salle ou derrière l’ordinateur, c’est gagné ! » Le passage d’un lot de neuf marionnettes du théâtre Guignol a en effet été l’occasion pour les collaboratrices de la maison de vente de présenter une petite animation improvisée aux amateurs présents dans la salle et sur le Live, replongés en enfance le temps d’une enchère. « Pour ce lot, les enchères ont duré plus longtemps que prévu, détaille Maître Jézéquel, puisque nous sommes passés d’une mise à prix de 200 à une adjudication de 2 730 euros, remportée par un collectionneur français sur le Live et contre un téléphone. » Une telle adjudication s’explique par le caractère exceptionnel de ces marionnettes. « Elles ont toutes été fabriquées de manière artisanale, explique la commissaire-priseur. Leurs costumes, datés de la fin du XIXe siècle, sont d’origine et leurs têtes sont en bois sculpté : il s’agit de pièces uniques ! »
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17 000 euros pour une photographie italienne de 1860
Le mois de novembre est désormais le rendez-vous de la photo, sur les cimaises comme dans les salles de ventes. En témoigne cette photographie prise en 1855 et mise en vente le 6 novembre 2015 à Enghien-les-Bains : attribuée à Giacomo Caneva, elle a été adjugée 17 fois le montant de sa mise à prix (1 000 euros) ! « Un prix expliqué par la qualité de la prise de vue et l’originalité de la composition, confie Maître Laurent Belaïsch, commissaire-priseur de la vente. L’artiste traite la perspective de manière très intéressante, puisque le spectateur observe un bord de mer italien depuis l’intérieur d’une grotte. La netteté de l’image est elle aussi saisissante : des noirs très profonds côtoient un ciel d’un blanc éclatant. C’est ce type de contraste qui plaît aux collectionneurs. En effet, en 1855, les traitements chimiques liés au domaine de la photographie sont assez complexes : une telle netteté témoigne alors d’une véritable prouesse technique et d’une grande maîtrise de la part du photographe. Nous avons commencé doucement les enchères de 100 en 100, puis très vite de 500 en 500 et enfin de 1 000 en 1 000. La dernière enchères fut celle d’un collectionneur français qui a remporté son lot sur le Live ».
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