Le 19 janvier 2016 | Mis à jour le 19 janvier 2016

Aristide Bruant : souvenirs de Montmartre

par Magazine des enchères

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[Vente à venir] À la fin du XIXe siècle, personne n’incarnait aussi bien l’ambiance des cabarets de Montmartre qu’Aristide Bruant. Sa voix rauque et puissante avait même traversé l’Atlantique pour s’imposer dans l’inconscient collectif des Américains avec des mélodies telles que « Nini peau de chien » et « À Saint-Lazare ». Lors de sa belle vente mobilière du dimanche 24 janvier 2016, à Tonnerre et sur le Live d’Interencheres, Maître Philippe Devilleneuve proposera aux enchères un bel ensemble retraçant la carrière de ce pionnier de la chanson réaliste, à travers photographies, affiches originales, vitraux, dessins et documents manuscrits.
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Provenant de la collection d’un héritier de Mathilde Tarquigny d’Or, la compagne d’Aristide Bruant (1851-1925), les lots proposés dans cette vente sont un précieux témoignage de la carrière et de la vie intime de l’artiste. Bruant fut notamment immortalisé dans son costume de scène du cabaret Les Ambassadeurs par l’un de ses amis intimes, un certain Toulouse-Lautrec : les intéressés pourront se disputer une réduction de la célèbre affiche, signée de la main de Bruant « en souvenir à la grosse Paulette 1906 » (est. 800 à 900 euros).
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Grand habitué des cafés-concerts, Bruant était lui-même propriétaire du célèbre Mirliton, racheté par l’artiste en 1885, et rapidement devenu un incontournable des nuits parisiennes. Un ensemble de feuillets manuscrits présentent plusieurs versions des conducteurs des spectacles de l’artiste (est. 400 à 500 euros) donne un aperçu de ce à quoi pouvait ressembler le show qu’il offrait à ses clients. Le Mirliton fut également le nom d’un journal créé par Bruant, dans lequel il publiait ses chansons souvent illustrées par Théophile-Alexandre Steinlen (est. 300 à 400 euros).
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De nombreux lots présents dans la vente retracent ainsi le passage de Bruant dans les cabarets parisiens, notamment un ensemble de cinq vitraux ayant probablement décoré Le Mirliton (est. 600 à 800 euros), une photographie originale présentant son cabaret de Montmartre, dont un exemplaire est également présent au musée d’Orsay (est. 800 à 900 euros) et une autre représentant Bruant serrant la main du Père Frédé, tenancier d’un autre célèbre cabaret Au Lapin agile (est. 1 200 à 1 500 euros). Client régulier du Lapin agile, Bruant avait racheté le cabaret après avoir appris qu’il était promis à la démolition et avait laissé le Père Frédé en assurer la gérance.
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Enfin, la vente sera l’occasion de se procurer deux belles affiches publicitaires, l’une annonçant la publication du roman des Bas-fonds de Paris par Aristide Bruant (est. 400 à 500 euros), l’autre, signée Poulbot, présentant La Loupiote, pièce d’Arthur Bernède jouée à partir de 1909 d’après le roman de Bruant (est. 1 500 à 1 800 euros).
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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères

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