Dans l’intimité de Max Jacob
Joigny Enchères rend hommage à l’un des grands poètes français du XXe siècle en dispersant plusieurs de ses souvenirs, lettres, photographies et autographes, le 26 octobre 2013 en direct sur le Live d’Interencheres.
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Max était le surnom de Jean Moulin pendant la Seconde Guerre mondiale. Le héros de la résistance s’est inspiré de son ami, le poète, romancier et essayiste Max Jacob (1876-1944). Au-delà de cette anecdote historique, c’est à ce grand auteur français que la maison Joigny Enchères fera honneur samedi 26 octobre 2013 en dispersant plusieurs de ses souvenirs à l’hôtel des ventes et en direct sur le Live d’Interencheres.
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Les photographies, les autographes et les lettres de Max Jacob proposés à la vente en deux lots (estimés chacun de 1 000 à 1 500 euros) proviennent directement de la succession d’un de ses amis, un certain Gaëtan Fouquet. Une correspondance riche et émouvante permet de (re)découvrir la personnalité de cet artiste complet, en premier lieu sa passion pour la poésie, qu’il définit comme « un miroir » : « Ceux qui s’y plaisent y ont vu leur image », écrit-il à son ami. Sensible, l’écrivain aime aussi jouer avec les mots. En guise de lettre de remerciement pour le bouquet que son fidèle Fouquet lui a envoyé, Jacob lui envoie un certificat fantaisiste, détournant les circonvolutions administratives pour accuser-réception de ces fleurs « ainsi que des branches et des feuilles correspondantes ».
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Sa ferveur religieuse s’avère également omniprésente dans bon nombre de ses courriers. « Aimez Dieu comme je m’efforce de le faire. En aimant Dieu on aime la perfection morale (…) Aller droit vers Dieu c’est être protégé par lui, et quoi de mieux ? », énonce Max Jacob dans l’une de ses lettres. Juif de naissance, il s’est converti au catholicisme à la suite d’une apparition divine. Pour son baptême, à l’âge de 40 ans, il demandera à Picasso de devenir son parrain. Le poète fera même plusieurs séjours à l’abbaye bénédictine de Saint-Benoît-sur-Loire. En 1936, il décide de s’y installer et de mèner une vie quasi-monastique. Jusqu’à ce jour de février 1944 où la Gestapo vient le chercher pour l’emmener au Camp de Drancy, où il meurt peu après. Au programme de la vente figurent notamment plusieurs photographies du transfert des cendres de celui qui porte désormais le titre « Poète mort pour la France ».
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Lien vers l’annonce de vente