Eugenio Quarti, virtuose de l’Art nouveau italien
[Lot du jour] Avec sa marqueterie d’os et de métal chromé, son plateau gainé de velours et son piétement oblique et dentelé, ce bureau en placage de Macassar attire tous les regards. Attribué à l’ébéniste Eugenio Quarti (1867-1929) et accompagné de sa chaise, il sera proposé aux enchères dimanche 30 janvier 2016 par Maître Matthieu Semont à Olivet et en direct sur le Live d’Interencheres.
.
À la charnière des XIXe et XXe siècles, un mouvement artistique inspiré des formes de la nature révolutionne les arts décoratifs et conquiert l’Europe : l’Art nouveau. En Italie, où le mouvement est plus connu sous le nom de Stile Liberty, un de ses principaux ambassadeurs n’est autre qu’Eugenio Quarti. Élève puis associé de Carlo Bugatti (1856-1940), Eugenio Quarti retiendra de cette collaboration ces fameuses incrustations de métal chromé et d’os, qu’il expose notamment à l’Exposition universelle de Paris en 1900, ainsi qu’à l’Exposition internationale d’art décoratif moderne de Turin en 1902.
.
Un siècle plus tard, c’est dans la campagne orléanaise qu’un bureau attribué à cet artiste italien est découvert. Acquis au cours du XXe siècle par un représentant du gouvernement français qui travaillait dans le commerce du tabac en Turquie, son descendant était persuadé que ce bureau était une création turque. C’est lors d’un inventaire de ses biens que sa véritable origine lui a été révélée.
.
Cet élégant meuble à gradin, considéré comme un bureau de dame, est selon le commissaire-priseur « un travail un peu décalé pour l’époque et particulièrement remarquable, notamment au niveau des fines denticules présentes sur le piétement oblique du bureau et la structure de la chaise ». L’ensemble est estimé entre 2 000 et 3 500 euros, une estimation prudente lorsque l’on sait qu’un bureau similaire a été acquis par le musée d’Orsay en 2013 pour plus de 30 000 euros lors d’une vente aux enchères parisienne.
.
Lien vers l’annonce de la vente aux enchères