La Bretagne, muse inspiratrice des peintres modernes
Le samedi 4 mai 2013 à Brest, Maître Gilles Grannec organise une vente dédiée aux tableaux modernes des écoles bretonnes. Paul Sérusier, Maurice Denis et Mathurin Méheut font partie du casting.
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Maître Gilles Grannec est fier de présenter « le grand talisman de Paul Sérusier, le tableau opérant la parfaite synthèse de son travail », une huile sur toile intitulée Le champ de blé d’or et de sarrasin qu’il mettra aux enchères le samedi 4 mai 2013 à Brest à l’occasion de sa vente dédiée aux tableaux modernes des écoles bretonnes (image ci-dessus, à gauche). « Cette peinture reprend toutes les caractéristiques de l’école de Pont-Aven, dont Paul Sérusier (1864-1927) était proche. Outre l’influence des estampes japonaises, le cloisonnisme est également très présent. L’artiste cerne en effet ses zones de couleur d’un trait plus foncé afin de délimiter les différents éléments de sa composition », détaille le commissaire-priseur.
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Acquise directement dans l’atelier de Paul Sérusier, auprès de sa femme Marguerite, cette œuvre est estimée de 150 000 à 200 000 euros. Le moulin, un autre tableau de Sérusier présent dans la vacation affiche une estimation de 40 000 à 60 000 euros (image ci-dessous, à droite). « Si cette seconde huile sur toile s’avère beaucoup plus tardive que la précédente, elle est nettement plus classique. Avec son absence de perspective et ses arbres perdus dans le ciel, Le champ de blé d’or et de sarrasin se rapproche véritablement de l’abstraction, explique Maître Grannec. Tandis que Le moulin, réalisé une dizaine d’années plus tard, renoue avec la figuration. »
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Autre artiste proche de l’école de Pont-Aven, Maurice Denis (1870-1943) a également fréquenté les Nabis sans oublier de retranscrire dans ses tableaux sa grande foi religieuse. Peintre inclassable, il est représenté dans la vente par une œuvre mystique représentant Le pardon du Folgoët aux châles roses (détail ci-dessus), dont l’estimation est de 15 000 à 20 000 euros. « Si le sujet de cette huile sur papier est très traditionnel, le traitement s’avère plutôt moderne, notamment le choix de la gamme chromatique ainsi que le cadrage serré sur ces quatre bretonnes », précise Gilles Grannec.
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Le commissaire-priseur tient à mettre en avant un troisième artiste présent dans sa vente : le breton Mathurin Méheut (1882-1958), à qui le musée national de la Marine consacre actuellement une exposition. Tout comme dans cette rétrospective parisienne qui a lieu jusqu’au 30 juin 2013, la vente de Brest propose de nombreuses réalisations de cet illustrateur, dessinateur et peintre très prolixe et fasciné par le folklore de la région, à l’image d’une gouache de 72 par 150 centimètres représentant Locronan la grande Troménie (détail ci-dessus), estimée de 20 000 à 30 000 euros.
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