Le 10 septembre 2013 | Mis à jour le 10 septembre 2013

La collection Demotte-Macé aux enchères

par Magazine des enchères

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En permettant aux musées du monde entier d’acquérir les plus belles sculptures du Moyen Age, l’antiquaire Georges-Joseph Demotte a largement contribué au renouveau du goût pour l’époque médiévale. Le 23 septembre à Suresnes, sa collection de pierres d’exceptions — étoffée à la suite par Andrée Macé — sera dispersée aux enchères. .

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Gargouilles, chapiteaux, bas-reliefs et mascarons, à Suresnes, des centaines de sculptures, de statues et autres ornements antiques sont éparpillés sur plus de 1000m2. Non, ceci n’est pas la description d’un nouveau site archéologique découvert en région parisienne. Il s’agit d’un entrepôt abritant l’un des plus grands ensembles de pierres d’exceptions, qui sera dispersé sur place le lundi 23 septembre 2013 par Maître Jean-Claude Renard avec l’aide des experts Marie de la Chevardière et Roland de l’Espée.

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L’initiateur de cette collection s’appelle Georges-Joseph Demotte (1877-1923). Dès les années 1920, cet antiquaire passionné par la statuaire du Moyen Age participe activement au renouveau du goût pour l’art médiéval. Il permet notamment aux musées du monde entier, comme le Metropolitan Museum de New York, le Walters Art Museum de Baltimore et le Detroit Institute of Art d’acquérir les plus illustres pièces de cette époque.

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Sa société est ensuite reprise par Andrée Macé (1918-2000), qui se retrouve vite à la tête d’un ensemble très diversifié de sculptures et d’éléments architecturaux, principalement en pierre mais aussi des marbres et des moulages de plâtre, dont les datations s’échelonnent de l’époque médiévale au début du XXe siècle. Ces prestigieuses antiquités font alors l’objet de toutes les convoitises. A l’image du Baron de Rothschild pour son château de Ferrières, il est alors de bon ton de décorer sa luxueuse propriété avec l’une des pièces de la collection Macé.

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Nul besoin de posséder une fastueuse et gigantesque propriété pour acquérir les lots présentés à la vente. Des éléments décoratifs de petite taille seront également mis aux enchères à des estimations très raisonnables, comme un chapiteau corinthien et des fragments de frises en plâtre dans le goût néo-classique, estimés autour de 100 euros.

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Parmi les lots phares de la vacation figurent notamment trois fenestrages de cloître en pierre de Volvic sculptés d’ogives reposant sur quatre colonnes à chapiteaux décorés de feuillages (estimation de 30 000 à 50 000 euros, ci-dessus), une grille et son fronton en fer forgé et en métal du XVIIIe siècle (estimée de 3 000 à 5 000 euros, ci-dessous à gauche),  ainsi qu’un palmier en pierre sculpté de volutes, d’une tête de satyre et de fruits du XVIIIe siècle (estimé de 10 000 à 15 000 euros, ci-dessous à droite).

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Et pour continuer d’apprécier cette collection, même après sa dispersion, rendez-vous au Louvre à partir du 9 octobre 2013 pour une exposition consacrée à cet ensemble. Jusqu’au 25 mars 2014, le musée propose une mise en abyme entre le fonds photographique de Georges-Joseph Demotte (riche de 4 500 plaques de verre) et les œuvres conservées dans les collections du Louvre.

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Lien vers l’annonce de vente

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