La naïveté poétique de Jacqueline Benoît
La vente d’atelier de cette artiste reconnue de l’art naïf va permettre aux amateurs de ce courant d’acquérir des œuvres à partir de 100 euros !
Une charmante charcuterie ornée de rondelles de saucissons, des bonnes-sœurs joyeuses jouant avec un dalmatien, une élégante « mangeuse de langoustes » : l’univers pictural fantasque et poétique de Jacqueline Benoît (1925-2012) oscille entre art naïf et décor de contes de fées. Et l’artiste ne pose aucune limite à sa créativité. Ses héroïnes peuvent aussi bien prendre le thé, se reposer toutes nues ou chercher des pierres de lune, à l’aide d’un râteau, sur le sol montagneux d’une planète extra-terrestre… Plus de 150 œuvres issues de l’atelier de cette peintre prolixe, essentiellement des huiles sur toiles mais aussi des lithographies et des épreuves, seront dispersées samedi 6 septembre 2014 par Maître Matthieu Semont dans le bel écrin du château de Saint-Jean-Le-Blanc, près d’Orléans.
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« Situées dans la droite lignée de celles du Douanier Rousseau, ces œuvres rappellent également le travail de Séraphine de Senlis et de Balthus, à qui elle rend d’ailleurs hommage dans l’un de ses tableaux, en reprenant la composition de ses Trois sœurs, analyse le commissaire-priseur. Exposée de son vivant dans des musées internationaux dédiés à l’art naïf, Jacqueline Benoît était une artiste reconnue et plébiscitée par les acteurs et les amateurs de ce courant. Après avoir fait la connaissance en 1964 de Lo Duca, un écrivain proche de Georges Bataille – qui n’hésite d’ailleurs pas à déclarer qu’elle apparaît comme « un des Naïfs les plus importants depuis Rousseau », la peintre rencontre ensuite Anatole Jakovsky, critique d’art influent dans ce mouvement qui n’aura de cesse de l’encenser.
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De la vie quotidienne (marché aux poissons, patinoire, mariage) aux scènes religieuses (l’Adoration du Saint Sacrement), en passant par les chats (gros matous noirs ou chatons graciles) et les paysages verdoyants et luxuriants rappelant les tableaux du Douanier Rousseau, le champ de son imagination semble infini… Et chacun pourra cueillir l’une des fleurs de son esprit puisque les estimations démarrent de 50 à 100 euros pour les travaux préparatoires et les lithographies, puis s’élèvent de 200 à 500 euros pour la majorité des œuvres, jusqu’à 1 000 voire 2 000 euros pour les huiles sur toile de grand format. Les frais de vente seront limités à 14,40 %, l’occasion d’acquérir une œuvre d’art naïf à prix accessible !
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