Le 3 mars 2015 | Mis à jour le 28 mai 2015

La période bretonne de Bernard Buffet

par Magazine des enchères

[Le lot du jour] Si le nom de Bernard Buffet retenti souvent dans les salles des ventes, il est souvent associé aux représentations de clowns, de nus et de fleurs aux traits sombres, droits et appuyés dont le peintre était coutumier. Mais samedi 7 mars 2015, Maîtres Pierre Champion et Françoise Kusel mettront aux enchères à Nîmes et sur le Live d’Interencheres un tableau inhabituel du peintre expressionniste (1928-1999). Cette toile de grand format (89 par 130 centimètres) qui s’intitule « Les Environs de Quimperlé, le Vieux moulin et le pont de la roche du Diable » figure un paysage breton, une région chère au cœur de Buffet. « L’artiste a toujours été attiré par la Bretagne. Il acquiert en 1964 une propriété à Saint-Cast, dans les Côtes-d’Armor, dans laquelle il séjournera en alternance. Notre tableau est daté de 1975 », précise Maître Champion.

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Lorsque le commissaire-priseur nîmois découvre cette huile sur toile, appartenant à un collectionneur de la région, il se met à enquêter sur cette période artistique plus tardive de Buffet. « Le paysage est un des sujets de prédilection de Bernard Buffet comme en témoignent les nombreuses expositions sur ce thème organisées par Maurice Garnier, son galeriste parisien, notamment en 1974, 1975, 1976 et 1983 et une exposition consacrée à la Bretagne en 1990 », précise Maître Champion. En 2007, suite à l’importante donation de Maurice Garnier au musée de Quimper, une soixantaine d’œuvres bretonnes de l’artiste ont été présentées au public.

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Même si ce tableau ne reprend pas les lignes caractéristiques de Buffet tant plébiscitées par le marché – les adjudications de ses œuvres majeures dépassant largement la barre des 500 000 euros –, le commissaire-priseur sait qu’il intéressera les acheteurs. « Toutes les périodes du peintre ont une cote soutenue. De plus, son style reste reconnaissable dans certains détails : de la rectitude des traits aux ombres portées par les arbres sur l’eau en passant par les teintes choisies », poursuit Maître Champion, avant de préciser que cette huile sur toile acquise par le vendeur directement auprès de la galerie Garnier est estimée de 60 000 et 80 000 euros.

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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères

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