La tête dans les nuages avec Léon Zack
[Lot du jour] C’est sous un angle plus poétique et lyrique que le peintre Léon Zack (1892-1980) se découvrira dimanche 12 octobre 2014 à la maison de ventes Chativesle de Reims et sur le Live d’Interencheres, à l’occasion de la mise aux enchères de son tableau « Abstraction » par Maître Alban Gillet. Ces nuages blancs flottant sur des tons doux pastels et invitant à la rêverie sont en effet assez éloignés du style très figuratif de ses débuts.
.
Léon Zack, peintre de l’abstraction française des années soixante, se fait en effet connaitre avec une peinture figurative et proche de la période rose de Picasso. Très précoce, l’artiste né en Russie commence à réaliser des œuvres à l’âge de 13 ans. Il expose à 15 ans, notamment au Salon des indépendants, Salon d’automne et d’hiver à Paris où il rencontre Picasso et Larionov. Il quitte la Russie et s’installe en France où il sera naturalisé dans les années 1930. A Paris, Léon Zack réalise alors notamment des costumes de ballet, des photographies, des cartons pour des vitraux et des tapisseries… A cette époque il est très proche de Christian Bérard, illustrateur, scénographe et décorateur. Tous deux font partie du courant néo-humaniste, qui s’oppose au cubisme, en prônant un retour aux lignes, inspiré par la Renaissance italienne.
.
« Après la guerre, Léon Zack opère un virage expressionniste. Il réalise alors des travaux de facture plus géométrique, avec des visages cernés de contours noirs, venant souligner l’angoisse d’un peintre psychologiquement tourmenté… », précise Maître Gillet. L’artiste se départ progressivement de l’élément figuratif, qui ne lui est alors plus indispensable pour s’exprimer. Il rentre dans l’abstraction, proposant des œuvres faites de grands lavis et de formes libres.
.
L’huile sur toile de 1960 présente une étiquette au dos de la galerie Jacques Massol. Après les cimaises de ce grand galeriste parisien, voilà l’opportunité d’acquérir une œuvre sensible d’un peintre exposé à plusieurs reprises, notamment lors d’une rétrospective au musée d’art moderne de la ville de Paris en 1977. L’estimation de cette « Abstraction » oscille de 3 000 à 4000 euros.
.
Lien vers l’annonce de la vente aux enchères
Haut de page