La verrière cachée de l’Art nouveau
[Lot du jour] Prendre un bain de soleil à l’intérieur en étant chatouillé par les tiges des végétaux qui s’entremêlent et poussent à l’infini, voilà la proposition faite par Maîtres Pierre Perrin et Nicolas Leroy le samedi 1er février 2014 à Nancy, avec cette verrière Art nouveau.
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Différents panneaux de verres sont reliés entre eux par une structure métallique, les diverses parties peuvent ainsi facilement être démontées et assemblées à volonté. « Même si la veine Art nouveau est clairement identifiable, les motifs floraux des vitraux sont assagis. Il y a peut-être un peu moins d’exubérance dans l’œuvre d’Emile Richard, auteur de cette verrière » détaille le commissaire-priseur de la maison Nabécor Enchères. La partie supérieure et la graphie de la signature de l’artiste sont les motifs les plus luxuriants des vitraux. Les lignes en « coup de fouet » des tiges et des feuilles incarnent dans toute sa splendeur le courant du XXe siècle.
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Emile Richard signe « Richard Nancy ». Au tournant du XXe siècle, l’Ecole de Nancy fait de sa ville la capitale de l’Art nouveau en France. Emile Gallé, Louis Majorelle, Eugène Corbin en font la célébrité mais le maître verrier incontesté est Jacques Grüber. Tous les artistes s’adressent à lui lors de grands projets, mettant en retrait Emile Richard et d’autres. Richard produit tout de même quatre vitraux, témoins de son talent, qu’il installe en 1893 dans l’église Saint-Joseph de Nancy.
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Très peu d’œuvres de Richard circulent sur le marché aujourd’hui, ce qui rend son travail plus rare et donc plus convoité que celui de Grüber dont la production abreuve les salles de vente. Cette verrière estimée entre 2 000 et 3 000 euros est d’autant plus inhabituelle qu’elle est proposée dans son ensemble. Communément, seuls les vitraux Art nouveau se retrouvent en vente publique.
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Lien vers l’annonce de vente