
Le calendrier perpétuel du général de Gaulle
[Le lot du jour] « Les souvenirs personnels du général de Gaulle sont très rares en ventes publiques. Cet objet personnel du quotidien, devant lequel il a dû réfléchir, écrire et douter mais aussi prendre d’importantes décisions apparaît donc comme un lot exceptionnel pour le marché des souvenirs historiques », explique Maître Florent Moro, commissaire-priseur de la maison de ventes Arcadia à Amiens à propos du calendrier perpétuel mécanique mis aux enchères samedi 27 février 2016 avec une estimation de 5 000 à 6 000 euros. « Jamais nous n’aurions pu avancer un tel prix si la traçabilité de ces deux cylindres de nickel fixés sur une plaque d’ivoire n’avait pas été incontestablement avérée. Après enquête, nous sommes en mesure d’affirmer que ce calendrier perpétuel se trouvait bien sur le bureau du Général lorsque celui-ci était établi à Londres, de juillet 1940 à mai 1943 », poursuit Maître Moro.
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En quittant son QG londonien, de Gaulle offre ce calendrier au capitaine Emile-Jean Fénart, alors en opération spéciale à Londres au sein des Forces françaises libres. Le nouveau propriétaire fait immédiatement graver une inscription qui figure encore sous la plaque d’ivoire : « Ce calendrier se trouvait sur le bureau du Général de Gaulle à Carlton Gardens – London lorsqu’il était le chef de la France Libre à Londres. » « Grâce au fils du capitaine Fénart, qui nous a confié ce souvenir historique à la vente, nous avons pu retrouver plusieurs documents officiels attestant de la présence du militaire aux côtés du Général », affirme le commissaire-priseur avant d’annoncer qu’il allait joindre au lot toutes ces preuves d’authenticité ainsi qu’une photographie de l’agence Getty représentant Charles de Gaulle à son bureau de Carlton Gardens, en uniforme, avec le calendrier bien visible au premier plan.
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Même si la personnalité du Général fascine toujours autant le grand public, et que les enchérisseurs devraient être nombreux à plébisciter son calendrier, l’estimation de ce lot n’a pas été facile à fixer. « En effet, de Gaulle n’a pas de cote, comme toutes les autres personnalités contemporaines », précise le commissaire-priseur. Les souvenirs historiques récents ne sortent pas encore sur le marché. Leurs propriétaires ou ceux qui les ont récupérés ne voulant sans doute pas s’en séparer. Il faudra donc attendre que leurs descendants, comme le fils du capitaine Fénart, décident de mettre ces fétiches inédits en vente.
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Lien vers l’annonce de vente du lot