Le derviche tourne en vente
[Lot du jour] L’homme tourne et tourne encore, il déploie les bras, une paume vers le ciel et l’autre vers la terre jusqu’à atteindre une forme de transe qui l’élève jusqu’à Dieu… Cette huile sur papier, étude du célèbre tableau « Le derviche tourneur » de Jean-Léon Gérôme (1824-1904) est proposée à la vente par Maître Eric Boureau, le samedi 22 février 2014 à Coutances, parmi de nombreuses autres œuvres sur le thème du voyage. Elle représente le Sama, autrement dit la pratique spirituelle de la confrérie des soufis qui consiste à recueillir la grâce d’Allah par la danse. Ce tournoiement incessant sur soi-même est le symbole de l’errance des âmes mortelles cherchant la bénédiction. Le mouvement virevoltant du personnage est accentué par la touche très lâche de la toile.
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Le peintre orientaliste Jean-Léon Gérôme est très en vogue au XIXe siècle et il est aujourd’hui considéré comme le plus grand peintre classique du Second Empire. Très proche de la haute-bourgeoisie et de la cour de Napoléon III à Compiègne, il se marie avec l’une des filles d’Adolphe Goupil un des grands marchands d’art de l’époque. Sa vision très négative de l’Impressionnisme le force à se rapprocher des peintres tels que Delacroix et donc, de l’Orientalisme. Dans ses œuvres il s’inspire de ses voyages à l’étranger et notamment ici, de son voyage en Turquie.
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Cette étude, estimée de 10 000 à 15 000 euros et retrouvée en Basse-Normandie, intéresse déjà de nombreux collectionneurs notamment des Américains, qui collectionnent les œuvres de Jean-Léon Gérôme depuis le XIXe siècle. Oublié pendant des années en Europe, l’artiste est désormais très recherché par le marché qui plébiscite l’Orientalisme. Les nombreuses expositions autour de ce courant, notamment au musée d’Orsay ou au musée du Louvre, ont contribué à la diffusion et à la reconnaissance du peintre ces dernières années.
Lien vers l’annonce de la vente
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