
Les belles lettres d’un Argentin à Paris
Le 12 juin 2015, la maison Ader à Paris mettra en vente une dizaine d’œuvres issues des premières expressions plastiques de l’artiste majeur argentin, León Ferrari.
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Avant de réaliser les œuvres polémiques et anticléricales qui lui vaudront les foudres de Monseigneur Jorge Mario Bergoglio, archevêque de Buenos Aires et futur Pape François, León Ferrari (1920-2013), artiste majeur argentin, débuta sa carrière artistique par des œuvres abstraites proches du lettrisme. La maison Ader s’est vue confier à la vente quatorze dessins à l’encre de Chine datant des années 1960 (dont les estimations s’étalent entre 3 000 et 6 000 euros), de formats variables (29 x 21 cm à 100 x 75 cm), ainsi qu’une rarissime sculpture sur bois (estimée 20 à 30 000 euros).
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Cet ensemble, inédit sur le marché, appartenait à l’artiste argentin, Eduardo Jonquiere, chez qui León Ferrari séjourna lors de son passage à Paris. « Très peu de pièces de León Ferrari datées de cette époque sont parvenues jusqu’à nous, elles signent les prémices de l’œuvre d’un grand artiste qui débute sa recherche artistique et calligraphique » explique Maître Xavier Dominique. Sur le marché, les dessins réalisés au début de la carrière de l’artiste peuvent dépasser les 20 000 euros.
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Les œuvres présentées lors de la vente témoignent de l’engouement de l’Argentin pour le courant européen du lettrisme. Apparu en France en 1945, sous la plume d’Isidore Isou, ce mouvement est porté sur la sonorité et le graphisme des lettres. Dès les années 1960, les recherches conceptuelles de León Ferrari, marient avec aisance l’abstraction et le sens premier de l’écriture. Ces premières œuvres, inspirées du monde musical et présentées par la maison Ader, « illustrent la virtuosité avec laquelle l’artiste associe une grande liberté de trait, un mouvement et un rythme incroyable, ainsi qu’une maitrise technique parfaite » précise le commissaire-priseur.
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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères
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