Le 18 mars 2015 | Mis à jour le 19 mars 2015

Les enchères tourangelles remettent les pendules à l’heure

par Magazine des enchères

[Lot du jour] Avis à ceux pour qui la ponctualité fait cruellement défaut : avec une telle pendule, votre entourage ne pourra plus jamais vous reprocher le moindre retard ! Cette pendule astronomique en bronze doré sonne en effet les heures, les quarts et l’angélus tandis que son cadran indique le jour de la semaine, le quantième perpétuel, les phases de la lune mais aussi l’heure du lever et du coucher de soleil. Il aura fallu pas moins de 23 ans (de 1835 à 1858) à son fabricant, le suisse Henri Louis Grétillat, pour réaliser ce petit bijou de mécanique horlogère mis aux enchères le lundi 23 mars 2015 à Tours par Maître François Odent.

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« Indiquant à la fois l’heure mécanique (le temps moyen) et l’heure solaire (le temps vrai, qui varie quatre fois au cours de l’année), cette pendule présente un mécanisme extrêmement complexe, constate l’expert Denis Corpechot. L’heure solaire prévalait au XVIIIe siècle ce qui, en fonction de l’endroit où l’on se trouvait, impliquait un léger décalage du à la rotation de la Terre. En revanche, l’heure mécanique, elle, est fixe et rectiligne. Combinant les deux systèmes, cette pendule est donc d’une très grande fiabilité ». Avec une telle technologie horlogère, jamais le général Grouchy ne serait arrivé en retard, et qui sait, Napoléon n’aurait peut-être pas été vaincu lors de la bataille de Waterloo. C’est d’ailleurs à la suite de cette amère défaite française que le roi Louis XVIII, le 1er janvier 1816, remplace l’heure solaire par son homologue mécanique.
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En plus d’indiquer les heures et les quarts, notre pendule très complète sonne également le « lointain ». Quatre minutes après que la sonnerie de l’heure officielle ait retenti, ce rare mécanisme sonne à nouveau, à la manière des clochers au timbre sourd et lointain que l’on entendait provenir des villages voisins. Ce chef-d’œuvre de l’horlogerie, qui n’a jamais quitté la famille de son créateur, présente également un somptueux balancier indiquant la température en Celsius, Réaumur, Centigrade et Fahrenheit.

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Estimée entre 30 000 et 40 000 euros, cette remarquable technologie horlogère est mise aux enchères avec sa notice explicative de vingt-neuf pages, rédigée par Grétillat lui-même !
Ce modèle, certainement unique, inconnu du marché et en parfait état de marche intéressera probablement le musée de la Chaux-de-Fonds en Suisse, réputé pour détenir la collection d’horlogerie la plus importante au monde.

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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères

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