Le 3 décembre 2014 | Mis à jour le 3 décembre 2014

Les Nymphéas de la faïencerie de Gien

par Magazine des enchères

[Le lot du jour] Ces fleurs roses aux pétales redressés, entourées de larges feuilles arrondies et flottant sur l’eau vous évoquent une autre représentation artistique de cette même plante aquatique ? Votre œil ne vous a pas trompé. Les nénuphars figurant sur ces potiches rendent directement hommage aux célèbres « Nymphéas » de Chaude Monet.

.

Le clin d’œil au maître de l’impressionnisme se retrouve également dans l’emploi des petites touches de peinture divisées pour le décor, et d’une palette directement inspirée de celle des peintures de Monet. Estimées de 1 000 à 1 500 euros, ces deux céramiques d’une polychromie exceptionnelle ont été réalisées à la même époque que les « Nymphéas » par la faïencerie de Gien. Elles seront mises aux enchères dimanche 7 décembre 2014 par Maître Jean-Claude Renard à Gien, à l’occasion d’une vente dédiée à la célèbre manufacture.
.
Cette vacation célèbrera notamment les nombreux artistes résidents de la faïencerie, à l’image d’un dénommé Félix Lafond, ancien directeur de l’Ecole des Beaux-Arts Rennes et auteur de nos potiches aux nénuphars. Car l’une des particularités historiques de la faïencerie, et d’ailleurs toujours pratiquée de nos jours, est d’accueillir régulièrement des peintres, dessinateurs et autres créateurs, invités à déployer toute leur créativité sur les pièces.

.

.

Parmi les autres artistes de Gien représentés dans la vente figure également Dominique Grenet, actif à la fin du XIXe siècle, qui signait toutes ses œuvres de ses initiales. Le commissaire-priseur proposera notamment un plat rond décoré figurant les lettres « D.G. » au dos, et représentant le portrait d’une dame de qualité arborant une fraise autour de son cou (estimation de 1 000 à 1 200 euros, détail sur la photo toute à droite ci-dessus). Les œuvres de Gien signées sont assez rares sur le marché, et donc toujours recherchées par les collectionneurs.
.
Depuis 1977, Maître Renard organise chaque année une vacation dédiée aux céramiques de Gien. Cette 37ème vente consacrée à la faïencerie contient plus de 550 lots, dont de nombreuses pièces emblématiques de la manufacture. L’une des spécificités de cette fabrique était de s’inspirer directement des célèbres décors des XVIIe et XVIIIe siècles, comme ceux de Delft, d’Iznik et d’Extrême-Orient. Une paire de vases mise aux enchères, représentant des oiseaux branchés et voletant, pousse même le mimétisme avec les pièces orientales en figurant sous la céramique un cartouche encadrant un idéogramme chinois pastiche, mais parfaitement réalisé (estimé de 600 à 800 euros, photo au centre ci-dessus). L’un des décors les plus employés par la manufacture reste celui de la Renaissance italienne. Rinceaux, arabesques et grotesques, tous les ornements de cette période sont largement utilisés (détail d’une lampe, estimée de 300 à 400 euros, photo toute à gauche ci-dessus). Les estimations démarreront à quelques dizaines d’euros : l’occasion de faire un cadeau original ou de démarrer une collection !
.
Lien vers l’annonce de la vente aux enchères

Haut de page

Vous aimerez aussi