
Les objets du quotidien sous l’Empire
Ne vous êtes-vous jamais demandé à quoi ressemblait le quotidien à l’époque de celui que l’on surnommait le Petit Caporal ? Deux fois par an, la maison de ventes Osenat organise une vente aux enchères : « L’Empire à Fontainebleau », consacrée à l’époque du règne de Napoléon Ier. Bien plus que de traditionnels tableaux d’histoire, de nombreux objets du quotidien (ustensiles de cuisine, accessoires divers, vêtements, etc.) seront mis à prix le dimanche 17 novembre 2013 au château de Fontainebleau, endroit même où l’Empereur signa son abdication le 6 avril 1814.
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Maître Jean-Pierre Osenat place l’Empire à l’ordre du jour le dimanche 17 novembre 2013 à Fontainebleau. Les experts, collectionneurs et grands passionnés de l’époque napoléonienne se réuniront autour d’objets rares et insolites ayant servit au quotidien de l’Empereur et de son entourage.
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Parmi cette palette d’objets figure la clef de chambellan utilisée sous le règne ibérique de Joseph Napoléon Ier, frère de Bonaparte. Cette petite pièce en cuivre doré orné des initiales « JN » constitue la preuve d’un titre honorifique mis en place au sein de nombreuses cours royales. Le chambellan, gentilhomme chargé du service intérieur de la chambre d’un souverain, portait en effet une clef attachée à la poche droite de son complet. Un passe qui lui conférait la prestigieuse responsabilité d’ouvrir les appartements du roi ainsi que d’y faire entrer ses visiteurs. Estimation pour cet anneau aux armes d’Espagne : entre 1 000 et 1 500 euros.
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Au programme de la vente également figure une paire de réchauds à plats et à eau chaude estimée entre 2 500 et 3 000 euros. Ces ustensiles gravés aux armes impériales faisaient partie du service privé de l’empereur Napoléon Ier. Mobiles et de taille relativement petite (24,5 centimètres de diamètres), ils servaient probablement lors des déplacements de Bonaparte qu’il utilisait à bord de sa berline privée. Dans le même registre, quelques centaines d’euros suffiront aux collectionneurs pour se procurer cet accessoire culinaire insolite : un moule à gaufre à deux longs bras en fonte de fer.
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Signalons également la présence d’un berceau dit « Barcelonette » de l’époque de la Restauration. Se distinguant du berceau classique par sa grande taille, cet objet en acajou en forme de nacelle suspendue permettait aux enfants de se bercer eux-mêmes. D’utilisation courante à l’époque napoléonienne, son estimation atteint la somme de 2 000 euros.
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Enfin, parmi les lots-phares de la vacation, un lit pliant passionnera les collectionneurs. Ce lit de camp portatif en fer forgé et à roulettes représente un des premiers modèles de la couchette de voyage inventé par Desouches, serrurier du garde-meuble de Napoléon. Bonaparte, séduit par la création de son ouvrier impérial en commanda plusieurs destinées à être utilisées lors des campagnes militaires. Il était alors loin d’imaginer qu’il mourrait un jour sur un de ces lits de camp, son seul coucher sur l’île de Sainte Hélène. Est-ce celui qui servit pour sa dernière veillée de 1821 ? Devant cette frêle armature de fer, l’usure de son tissu vert et les cadres rectilignes chancelants, la mémoire des derniers jours de l’Empereur résonne, estimée entre 5 000 et 6 000 euros.
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Lien vers l’annonce de la vente