Les Poilus lèvent le masque
[Lot du jour] dans le cadre des commémorations de la Première Guerre mondiale, une vente aux enchères de deux jours à Angers réunit une collection importante d’objets de l’histoire militaire française des XIXe et XXe siècles. Au milieu des dix mannequins de soldats, des 200 coiffures et casques, des uniformes, des équipements, des affiches et des objets du quotidien de cette période, provenant d’une seule collection, figure un masque facial qui sera mis en vente le vendredi 16 mai 2014 par Maître Xavier de la Perraudière.
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S’il pourrait ressembler à un masque d’apparat précolombien ou d’une autre civilisation mystérieuse, cet objet est en fait une protection faciale pour les équipages de chars. Il est recouvert de cuir sur l’extérieur, agrémenté d’un loup en acier, et de peau de chamois sur l’intérieur pour le confort. L’émail d’acier ajouré dissimule le visage des soldats, qui pouvaient toutefois communiquer entre eux et respirer. En outre, les lamelles au niveau des yeux composées de multiples petits interstices assuraient à la fois la protection du soldat de tous éclats et sa vision.
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Dès le XVIIIe siècle, ce même modèle est utilisé pour les entrainements au fleuret, avant de devenir un véritable objet défensif. Réalisé en Grande-Bretagne entre 1917 et 1918, les français en achèteront environ 1 800 aux anglais et les distribueront en mai 1918. Même s’il était complété par le port d’un casque en acier, ce masque n’a malheureusement pas empêché les graves séquelles physiques endurées par les soldats, ni évité les « Gueules cassées » des survivants revenus des combats…
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Si les casques militaires se retrouvent souvent sur le marché, les masques faciaux restent peu fréquents en vente. Pour tous ceux qui cherchent à conserver la mémoire de la guerre 14-18, ce masque facial, estimé entre 450 et 600 euros, est un objet emblématique de la Première Guerre mondiale témoin de l’alliance franco-britannique.
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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères