Le 25 février 2016 | Mis à jour le 4 mars 2016

Les trois coups de marteau de la semaine

par Magazine des enchères

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Retour sur trois beaux résultats de ventes aux enchères qui se sont déroulées ces dernières semaines (les prix sont indiqués hors frais).

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Un coup de cœur à 63 000 euros pour le musée de Stockholm
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« Plusieurs musées français étaient intéressés par cette scène de la vie parisienne du XIXe siècle, mais c’est finalement le musée national de Stockholm qui l’a emportée pour 63 000 euros », raconte Manon Pottier de la maison de ventes Lasseron, à Paris, à propos de ce tableau d’Auguste-Xavier Leprince (1799-1826) mis aux enchères le 12 février 2016. Qu’est-ce qui dans cette représentation de la « Barrière de la Villette », bâtiment alors occupé par les Fermiers généraux chargés de prélevés l’impôt sur les marchandises et aujourd’hui transformé en café branché, a pu plaire aux Suédois ? « Ils ont eu un véritable coup de cœur, explique Frédérick Chanoit, spécialiste des œuvres d’art du XIXe siècle qui a expertisé la toile. Le musée stockholmois cherche par ailleurs à constituer une petite collection de peintures françaises. » L’estimation initiale de 5 000 euros fixée dans le cadre d’une mise aux enchères judiciaire a rapidement été pulvérisée par le coup de marteau final, qui entérine d’ailleurs un nouveau record de vente pour l’artiste.

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1 250 euros pour d’énigmatiques sourires en verre
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Des yeux rieurs et un sourire enjoué, les visages féminins aux allures de masques vénitiens représentés au bout de ces six mélangeurs ont envoûtes les enchérisseurs. « Avant la vente nous avons reçu beaucoup d’appels pour ces batteurs à champagne, autrefois utilisés pour enlever les bulles », détaille Maître Tiphaine Le Grignou à propos de la vente qui a eu lieu à l’hôtel des ventes de Bretagne Atlantique, à Quimper, le 13 février 2016. Ces mélangeurs Lalique réalisés entre 1920 et 1930 présentent la signature du maître verrier. « Les amateurs étaient sidérés de découvrir un ensemble de cette qualité aussi bien conservé et dans son écrin d’origine. La grande majorité de ces pièces en verre étant d’ordinaire cassées ou fêlés », complète la commissaire-priseur. Le jour de la vente, les enchères ont débuté au montant de l’estimation : 50 euros. Plusieurs enchérisseurs au téléphone et sur le Live d’Interencheres ont alors entamé une longue bataille d’enchères. C’est un internaute français qui a finalement remporté ces raretés Lalique pour 1 250 euros.

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19 700 euros pour une coupe de l’orfèvre de Napoléon Ier
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La signature de cette coupe en bronze était bien cachée. Maître Yann Baratoux a ainsi mis un certain temps à repérer la marque de la maison Odiot. « Dès que nous avons pu annoncer que cette pièce provenait de la manufacture de Jean-Baptiste Claude Odiot, l’orfèvre officiel de Napoléon Ier, créateur de son sceptre et de son épée, nous avons reçu plus d’une quinzaine d’appels provenant du monde entier. Allemands, Chinois, Français, les amateurs ne voulaient pas passer à côté de ce grand nom du Premier Empire. Ils étaient par ailleurs conquis d’avance par ce modèle spectaculaire long de 42 centimètres au décor de grande qualité et finement réalisé de quatre chérubins tenant une couronne de fleurs », précise le commissaire-priseur. Le 10 février 2016, dans son hôtel des ventes de Bordeaux, Maître Baratoux commence la mise à prix à 5 000 euros. Au téléphone, cinq enchérisseurs font rapidement grimper les enchères pour finalement s’incliner devant un collectionneur français qui a acquis le lot pour 19 700 euros. »


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