Les trois coups de marteau de la semaine
Retour sur trois beaux résultats de ventes aux enchères qui se sont déroulées ces dernières semaines (les prix sont indiqués hors frais). .
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6 500 euros pour un intriguant saint Georges au dragon
Une atmosphère presque mystique régnait à l’hôtel des ventes de Tarbes pendant la première vacation d’art religieux de la maison, jeudi 19 février 2015. La proximité de la grotte de Lourdes, haut lieu de pèlerinage situé à moins de 20 kilomètres, a certainement contribué à illuminer ces enchères ! Parmi les lots-phares de la vente figurait un buste particulièrement intrigant de saint Georges terrassant le dragon. « Cette œuvre, dont le propriétaire ne soupçonnait pas la valeur, s’avère particulièrement difficile à dater, détaille Romain Clertan, commissaire-priseur de la maison de ventes. Malgré cette inconnue, nous étions certains que sa qualité ainsi que son montage à l’ancienne d’ivoire, d’argent et de pierres semi-précieuses allaient séduire les acheteurs. Notre mystérieux saint a effectivement enfiévré le public puisque dès la mise à prix, fixée à 1 000 euros, les enchérisseurs ont commencé à se livrer bataille sur le Live d’Interencheres et au téléphone. Derrière son combiné, le dernier enchérisseur, un acheteur français, a acquis la pièce pour 6 500 euros. »
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830 euros pour une enchère solidaire !
Pour assister à la vente de biens d’une communauté religieuse, qui se tenait à Bayeux le samedi 21 février 2015, le frère Olivier avait fait le déplacement depuis son institution religieuse de Sainte-Croix de Riaumont à Liévin dans le Pas-de-Calais. Parmi les mobiliers, le linge, l’outillage, les vases, les statues et les objets de culte proposés, le religieux souhaitait acquérir une presse à relier du XIXe siècle. Cet outil aurait servi pour les ateliers dispensés aux enfants en difficultés dont s’occupe sa communauté. « Nous avons démarré à 100 euros et les enchères sont montées rapidement jusqu’à 500 euros. Arrivé à ce palier, le frère nous a fait un signe de la tête signifiant qu’il ne pouvait malheureusement pas monter plus haut… Soudain, une cliente dans la salle s’est manifestée en annonçant qu’elle souhaitait ajouter « 30 euros pour le compte du frère ». Une autre main s’est ensuite levée pour prendre la relève, puis une troisième et une quatrième personne. 30, 40, 50 euros, les enchères solidaires se sont multipliées un peu partout dans la salle jusqu’à ce que le sous-enchérisseur au téléphone s’incline à 850 euros. Le religieux, très touché par cet élan de générosité, a donc pu repartir avec la presse, », raconte Maître Agnès Nentas, commissaire-priseur de la maison de ventes.
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2 100 euros pour un coffret de prestidigitateur
Gobelets en métal à fond et contre-fond, marteau, boîtes amovibles et baguette magique : tous les ustensiles requis pour les meilleurs tours de magie se trouvent dans cette boîte de prestidigitateur. « Ce jeu complet du début du XXe siècle, resté dans un parfait état de fraîcheur, provient d’un château en Sologne. Deux magiciens, un Français et un Américain de Floride, se sont affrontés pour acquérir cet ensemble particulièrement rare sur le marché. Les deux illusionnistes se sont bagarrés jusqu’à 2 100 euros. Et le coffret, qui a multiplié son prix de départ par cinq, restera finalement en France. Le magicien-collectionneur qui l’a acquis ne se contentera pas de l’admirer, il compte bien manipuler au plus vite ce trésor de la prestidigitation d’antan ! » Maître Aymeric Rouillac à propos de sa vente du 16 février 2015 à Tours.
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