Les trois coups de marteau de la semaine
Retour sur trois beaux résultats de ventes aux enchères qui se sont déroulées ces dernières semaines (les prix sont indiqués hors frais).
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18 000 euros pour des illustrations de Paul Colin
Paris dans les années folles, Joséphine Baker, les cabarets, la danse… chacune des 43 illustrations de cet ouvrage transpire la fête et la joie de cette époque. Estimé de 7 000 à 8 000 euros, cet exemplaire du « Tumulte noir » a été adjugé 18 000 euros le 21 avril 2015 à Paris par la maison Morand & Morand. « La bataille d’enchère s’est déroulée au téléphone entre un bibliophile à un amateur de Paul Colin, l’auteur de ces dessins. Les œuvres de ce célèbre illustrateur sont toujours fortement plébiscitées par le marché. Si ce livre emblématique du travail de Colin a été édité en seulement 520 exemplaires lors de sa parution en 1929, il est très rare de le trouver en si bon état aux enchères. Les planches de cet exemplaire sont en effet restées en très bon état », détaille Christina Mouraut, responsable des ventes de la maison Morand & Morand.
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16 000 euros pour des archives de tissus d’ameublement
Dix huit cartons à dessin contenant 1250 gouaches ont été adjugés à 16 000 euros le samedi 25 avril 2015 à l’Hôtel des ventes d’Evreux. Il s’agissait des archives officielles de la célèbre manufacture des Tissages de Gravigny, société historique de Haute-Normandie spécialisée dans le tissu d’ameublement haut de gamme depuis le XIXe siècle. Maître Nicolas Fierfort, commissaire-priseur revient sur cet événement : « suite à la liquidation judiciaire de la société, nous avons d’abord vendu les métiers à tisser et les échantillons de tissus. Il nous restait à mettre en vente ces maquettes, que nous avons retrouvées un peu cachées dans un placard près du studio des designers. Dès la mise à prix fixée à 1 000 euros, deux professionnels français se sont manifestés par téléphone. La société qui a finalement remporté ces gouaches devrait les mettre à la disposition de créateurs de tissus pour qu’ils puissent s’en inspirer ».
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83 500 euros pour deux statuettes en fil de fer de Calder
La première fois que Maître Lydie Brioult entend son client lui dire qu’il aimerait lui confier deux statuettes d’Alexandre Calder à la vente, elle pense tout de suite aux fameux mobiles qui ont fait la renommée de l’artiste américain. Qu’elle ne fut sa surprise lorsqu’elle découvre qu’il s’agit de petites sculptures réalisées à l’aide du fil de fer qui entoure les bouchons de champagne ! Le vendeur lui explique alors que ses grands-parents étaient très amis avec Calder et que le sculpteur a façonné cet âne et ce personnage dansant à la fin d’un repas en leur compagnie. Grâce aux courriers et autres petits mots échangés entre l’artiste et les grands-parents du vendeur, la commissaire-priseur de Vernon a obtenu l’authentification de la Fondation Calder. Estimées chacune de 18 000 à 20 000 euros, ces étonnants mobiles de table ont tous les deux été achetées le 25 avril 2015 par des galeries. L’âne est parti à 35 500 euros tandis que le danseur perché sur son bouchon de champagne a été adjugé à 48 000 euros.
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