
L’étreinte d’un nabi repenti
[Le lot du jour] Nul besoin d’attendre la prochaine Saint-Valentin dans près d’un an pour célébrer les amoureux ! Aux enchères l’amour se fête tous les jours, comme le montre cette langoureuse « Étreinte » en bronze à patine brun, mise en vente le samedi 22 février 2014 par Maître Julien Debacker depuis Saint-Martin Boulogne et en direct sur le Live d’Intenrencheres. Notre fiévreux baiser a été réalisé par Georges Lacombe (1868-1916), un artiste rare sur le marché et d’ordinaire représenté en ventes publiques par ses œuvres nabies, à l’image de ses grands panneaux de bois aux formes stylisées.
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Surnommé « le nabi sculpteur », l’artiste a découvert ce mouvement par hasard. A la suite de sa rencontre avec Paul Sérusier (1986-1927), présenté par des amis communs, il se rapproche de ce courant symboliste qui ne cherche pas à décrire le réel mais plutôt à retranscrire les émotions. Lacombe invite son nouvel ami nabi dans son atelier versaillais, où Sérusier va peindre une immense fresque. Les Nabis accourent alors à Versailles pour admirer l’œuvre. Au fur et à mesure des visites, le propriétaire des lieux va se rapprocher d’eux, et se met à réaliser leurs bustes.
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A partir de 1905, l’unique sculpteur du mouvement nabi opère un virage pictural vers le postimpressionniste. Notre « Étreinte » radicalement réaliste et allégorique date de 1908, et se situe donc dans cette mouvance. Cette œuvre rare d’un artiste encore assez confidentiel sur le marché est estimée de 15 000 à 18 000 euros.
Lien vers l’annonce de vente du lot
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