Le 26 octobre 2015 | Mis à jour le 28 octobre 2015

L’étreinte passionnée et éternelle de Rodin

par Magazine des enchères

143635_10431e69de282010fcbdf8a00b39f308

[Lot du jour] Une étreinte sensuelle et éternelle, voilà l’image qu’offre aux visiteurs Le Baiser d’Auguste Rodin lorsque le sculpteur expose son œuvre au Salon de Bruxelles en 1887. L’enthousiasme sera tel que l’Etat français commandera une version en marbre de l’œuvre pour l’Exposition universelle de 1889, version que Rodin mettra près de dix ans à livrer. Le samedi 31 octobre 2015 à Marseille et sur le Live d’Interencheres, Maître Renaud Mazzella proposera aux enchères une épreuve en bronze à patine brune noire de ce baiser intemporel.
.
.
C’est au cours de la création de La porte de l’Enfer qu’Auguste Rodin (1840-1917) imagine ce groupe représentant les amants Paolo et Francesca, personnages de la Divine Comédie de Dante et condamnés à errer dans les Enfers après avoir été assassinés par le mari de Francesca. Mais le sculpteur réalise rapidement que cette étreinte passionnée contraste avec le thème chaotique de ce grand projet. Il décide alors d’en faire une œuvre autonome qui rencontra un succès immédiat. La composition de la sculpture empêche de distinguer clairement l’identité des protagonistes, c’est pourquoi l’œuvre sera baptisée Le Baiser, un titre abstrait et universel.
.
.
« Notre épreuve, datée de 1909, a été éditée par la maison Barbedienne avec qui Rodin signa un contrat d’édition de dix ans renouvelable en 1898, précise le commissaire-priseur. Haute de 25 cm, elle fait partie des deux modèles créés à l’origine (25 et 71 cm), auxquelles deux autres tailles (40 et 61 cm) seront rajoutées par la suite. Cette sculpture présente trois lettres, GUL, inscrites à l’encre bleue à l’intérieur de la fonte. Ce code, basé sur le mot « gouvernail » qui apparaît comme l’unique mot français comprenant dix lettres différentes, était destiné aux fondeurs qui pouvaient alors déterminer le coût de la fonte. Chaque lettre est affectée à un chiffre, 0 pour le G, 1 pour le O,…  et 9 pour le L.»
.
.
Cette œuvre sera incluse au Catalogue critique de l’œuvre sculpté d’Auguste Rodin actuellement en préparation par le Comité Rodin. Sur le marché, le prix le plus élevé jamais atteint par un Baiser de l’artiste est détenu par une édition de 86 cm, adjugée près de 3 800 000 euros en 2009 à New York. Notre exemplaire, la plus petite taille de fonte, est estimé quant à lui 150 000 à 200 000 euros.
.
.
.

Lien vers l’annonce de la vente aux enchères

Haut de page

Vous aimerez aussi

Louise Bouteiller, découverte d’une grande artiste

Le 21 janvier 2025 | Mis à jour le 21 janvier 2025

Après Louise Moillon et ses natures mortes, c’est peut être au tour de Louise Bouteiller de connaître la célébrité, presque 200 ans après sa mort. La vente organisée par la […]