
Lumière sur la collection d’un avant-gardiste
Dénicheur éclairé de luminaires design, Roger Nathan vous propose de découvrir et même d’acquérir ses coups de cœur à l’occasion d’une vente aux enchères organisée à Rennes par Maître Carole Jezequel. Ce voyage dans l’univers tamisé d’une collection de 120 luminaires, glanés au fil de 40 ans de découvertes et de rencontres, se déroulera le lundi 20 octobre 2014.
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Roger Nathan ouvre Electrorama, sa galerie de design et de luminaire en 1965 sur le boulevard Saint-Germain. Première boutique spécialisée dans le luminaire contemporain à Paris, elle s’impose comme une référence. Véritable découvreur de tendances, Roger Nathan eut l’intuition de mettre en lumière de petits créateurs de luminaires, qui deviendront par la suite incontournables. Il sera le premier à éditer les productions lumineuses d’un certain Philippe Starck dont on retrouve un Tube néon « Easy light » de 1979 dans la vente (estimation 800-1 000 euros).
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Toutes les maisons d’éditions qu’affectionnait cet avant-gardiste sont représentées dans la vente, comme la maison scandinave Poulsen, dont on découvre la suspension « Contraste » de 1960, blanche en aluminium poli et surface intérieure orange et bleue (600-800 euros), mais aussi Henningsen, Knoll, Arteluce, Fontana Arte et bien d’autres… Parmi les créateurs figure aussi Philippe Daney, dont plusieurs luminaires seront à la vente, tels que « La part de l’ombre » de 2008, lampe à poser en forme de sphère en verre (900-1 200 euros).
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« Véritable élément de décoration, tant par son utilité que par les volumes qu’il créé, le luminaire peut se permettre une certaine fantaisie », s’enthousiasme Katy Criton, l’expert de la vente. Nos intérieurs étant l’accumulation hétéroclite de nos envies, chacun pourra selon ses goûts mélanger les époques, anciennes avec le lampadaire à 3 bras pivotants, pièce numérotée de Serge Mouille de 1952 (4 000-5 000 euros), ou extrêmement récente avec une pièce unique, la lampe en acier « Lluvia » de Caroline Brisset de 2014. Les matériaux aussi sont à combiner entre eux avec des lampes en résine cristal, « Miss Home » de Christophe Bigot (300-500 euros), ou en métal laqué, comme celle de Cécile Sportes et sa lampe « Elysée » (700-900 euros)…
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Véritable écrin de lumière d’un « électricien fou », comme l’appelle Katy Criton, cette vente permet d’acquérir à des estimations attractives, des pièces uniques qui ne sont plus éditées pour la plupart, comme les deux lampadaires à 17 branches et panneaux en verre sérigraphié intitulés « La Foule » de Fabrice Berrux (1 500-2 000 euros).
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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères