Le 9 avril 2013 | Mis à jour le 26 avril 2013

Mesdames, soignez vos cheveux au ginkgo biloba

par Magazine des enchères

[Le lot du jour] Samedi 13 avril prochain, Maîtres Geoffroy et Becquet mettront aux enchères à Saintes cette parure de cheveux Art Nouveau signée par Lucien Gaillard.

Le bijoutier Lucien Gaillard est l’une des figures de proue de l’Art Nouveau à la fin du XIXe siècle. Ce mouvement, mis en avant par Samuel Bing et sa galerie « Art Nouveau », s’inspire des civilisations nippone, égyptienne ou même celte. Le bijou, devenant œuvre d’art, s’approprie des techniques et matériaux nouveaux. La femme, ainsi que la faune et la flore, peuplent ces créations.

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Lucien Gaillard (1861-1933) est issu d’une famille d’orfèvres et débute sa carrière à l’âge de dix-sept ans. Sa passion pour l’art japonais l’amène à reprendre leurs motifs et techniques, allant jusqu’à employer des artisans nippons qu’il fait venir en France. Le bijoutier français va beaucoup observer la nature afin d’en tirer des bijoux d’un grand réalisme comme ce peigne où une perle vient se nicher au creux de deux feuilles de ginkgo biloba. Cet objet témoigne également des nouveaux matériaux utilisés par ce créateur : la corne, meilleur marché que l’ivoire et l’écaille, fait fureur en cette fin de siècle. Provenant des Indes ou d’Amérique du Sud, la corne a l’avantage d’être d’une grande malléabilité une fois chauffée et peut être sculptée afin de recevoir une large gamme de motifs.

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Cette parure proposée dans son écrin d’origine sera mise en vente le samedi 13 avril 2013 par la maison de ventes Geoffroy et Becquet à Saintes. Elle est estimée entre 300 et 400 euros. D’un grand raffinement, elle va à coup sûr emballer les amateurs de bijoux. En effet, rares sont les pièces signées de la main de Gaillard sur le marché de l’art. Son dernier record date de 2009 : une grande maison de ventes new-yorkaise avait adjugé un magnifique peigne en écaille de tortue avec émaux et diamants, formant un vol de merles bleus dans un ciel étoilé, à 218 500 dollars (environ 168 000 euros). Les matériaux plus modestes utilisés pour notre peigne vendu à Saintes justifient son estimation moins importante, mais la signature du maître reste un gage de prestige et de qualité.

Lien vers l’annonce de vente

Article par Daisy Cloarec

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