Le 24 mai 2016 | Mis à jour le 25 mai 2016

Mettre son mariage sous verre

par Magazine des enchères

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Eclairage sur la coutume des globes de mariés à l’occasion de la dispersion d’une collection de 150 anciens souvenirs de mariage jeudi 26 mai 2016 à Laval et sur le Live d’Interencheres.

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[Vente à venir] Vos grands-parents étaient-ils heureux en ménage ? Combien de temps sont-ils restés fiancés avant de se marier ? Espéraient-ils avoir vite des enfants après leur mariage ? Toutes ces indications figurent certainement dans leur globe de mariés, s’ils en possédaient un. Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la coutume veut en effet que les époux consignent les souvenirs de leurs noces sous un écrin de verre. Outre le bouquet de la mariée, sa couronne ou un fragment de son voile, de petits miroirs reflétaient l’intimité des jeunes mariés : ceux de forme triangulaire symbolisaient par exemple la fécondité, et l’entente parfaite entre les époux était matérialisée par un miroir de forme trapézoïdale…

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« L’usage des globes de mariés était particulièrement répandu, à tel point que toutes les maisons dans lesquelles je me suis rendu pour inventaire en possédaient un », explique Maître François Nugues qui organise avec Maître Bruno Hiret la dispersion d’une collection de 150 de ces souvenirs matrimoniaux dans sa maison de vente de Laval et en direct sur le Live d’Interencheres, jeudi 26 mai 2016.

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La cloche de verre d’une cinquantaine de centimètres en moyenne, disposée sur un socle de bois, abritait un coussinet capitonné sur lequel se trouvaient tous les souvenirs. L’ensemble était généralement agrémentés de décorations en laiton doré. La collection présentée aux enchères comporte des spécimens plutôt classiques, avec néanmoins quelques originalités : quelques photos des époux ou de leurs enfants, de petits personnages en cire et même une mèche de cheveux… La famille de la mariée, et plus particulièrement sa mère, était chargée d’offrir ce présent au jeune couple au lendemain de leur noce. C’est aux horlogers ou aux bijoutiers qu’était passée la commande, puisque ces cloches de verre abritaient à l’origine des mécanismes d’horlogerie.

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« Plus qu’un souvenir de cette journée particulière, le globe de mariée avait une véritable fonction sociale de glorification de cet acte matrimonial, puisqu’il était ensuite installé en évidence dans la maison. Rappelons qu’à l’époque le mariage était un événement public qui rassemblait souvent l’ensemble du village ou de la commune », rappelle le commissaire-priseur. Estimés entre 50 et 100 euros, les globes de mariés présentés à la vente devraient intéresser les collectionneurs, les nostalgiques d’une époque passée mais également les amateurs des « verrines », ces cloches de verre si difficiles à tourner et qui ne sont d’ailleurs plus fabriquées aujourd’hui.

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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères

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