Prendre le (dernier) kouprey par les cornes !
[Le lot du jour] Encore plus rare que le mouton à cinq pattes, ce grand bœuf sauvage du Cambodge est sans doute l’animal le plus mystérieux de toute l’histoire de la zoologie… L’un de ses plus grands mystères réside dans ses cornes : contrairement à toutes les autres bêtes cornues de la création, seules les protubérances du kouprey ne lui servent pas à fouiller le sol !
.
Il n’existe aujourd’hui plus aucun kouprey vivant sur la surface du globe (le dernier a été aperçu dans les années 1980). Cet énorme bovidé, également appelé kouproh ou bœuf gris, vivait en effet dans un espace très restreint du Nord-est du Cambodge, et il n’aura donc probablement pas survécu aux guerres qui ont dévasté son aire de répartition dans la deuxième moitié du XXème siècle. Seuls six exemples subsistent aujourd’hui dans le monde : deux sont aux Etats-Unis (Museum d’Histoire Naturelle de Boston et à l’Université de Harvard) et deux autres dans des musées français : musée de la Chasse et de la Nature à Paris et au musée d’Histoire Naturelle de Bourges. Et souvenez-vous, en 2007, Maître Jacqueline Cousin adjugeait aux Andelys des cornes de kouprey (98 centimètres d’envergure) à 39 000 euros à un collectionneur anglais.
.
.
Le sixième spécimen connu, le plus imposant de tous avec ses cornages de 101,5 centimètres d’envergure sera mis aux enchères le vendredi 23 mai 2014 à Paris par Maître Olivier Coutau-Bégarie. Ce trophée inscrit comme record mondial en 1989 est estimé de 35 000 à 40 000 euros. Digne des plus beaux cabinets de curiosités, son parfait état de conservation, son histoire et son classement comme record du monde feront de son acquéreur, l’heureux propriétaire d’une véritable énigme du XXIème siècle.
Lien vers l’annonce de la vente aux enchères des cornes de Kouprey
Haut de page