Un caprice rafraîchissant
[Lot du jour] Entre les XVIIe et XIXe siècles les caprices sont en vogue et témoignent de la fantaisie et de l’originalité des artistes de l’époque. Tiré de l’italien capriccio, le « caprice » se décline aussi bien en œuvre poétique, picturale, musicale qu’architecturale afin d’illustrer des univers fantasmés et fictifs destinés à charmer l’œil du spectateur. Sa forme la plus connue est celle des vues représentant des architectures antiques en ruine ou des bâtiments fantasques, mais celui que proposera à la vente Maître Stéphane Prenveille le samedi 8 août 2015, à Saint-Malo et sur le Live d’Interencheres, forme un curieux caprice architectural.
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Daté entre le XVIIIe et le XIXe siècle et composé en « verre filé de Nevers », ce caprice représente un bassin centré d’une fontaine aux jets d’eau amovibles en verre et ornée de quatre dauphins. Ces derniers, juchés sur leurs piédestaux, encadrent deux groupes d’angelots placés dans de petites embarcations, elles-mêmes tirées par des cygnes et des oiseaux.
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Le verre filé, dont le Nivernais s’est fait la spécialité dès le XVIe siècle, est une technique permettant de réaliser des objets modelés en miniature plus ou moins précieux qui peuvent également être de véritables sculptures. La technique consiste à travailler le verre sous forme de baguette et au chalumeau. « Projet architectural, maquette ou simple objet d’ornement, cet étonnant caprice, quelque peu grandiloquent, montre la virtuosité et la finesse du travail réalisé par les artisans verriers, notamment la délicatesse des détails des angelots », détaille Maître Prenveille.
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La rareté, l’originalité, la qualité, le bon état de conservation ainsi qu’une estimation entre 350 et 400 euros de cette variation poétique et ingénieuse convaincront certainement bon nombre d’enchérisseurs, d’autant plus que cette dernière provient de la succession d’un antiquaire reconnu de Saint-Malo.
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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères