Un Lalique athlétique
Acheté dans une vente aux enchères parisienne dans les années 1990 pour une somme qui était déjà à l’époque un record pour l’artiste, un rarissime vase de Lalique réapparaît sur le marché français après plus de vingt-cinq ans.
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« Tout l’intérêt de cette pièce en verre blanc soufflé moulé, créée en 1928, repose sur sa qualité mais surtout sur sa patine sépia satinée qui souligne les corps des éphèbes représentés », détaille Maître Gérald Richard qui proposera ce vase à la vente samedi 4 juillet 2015 à Villefranche-sur-Saône et sur le Live d’Interencheres.
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A l’image des athlètes décorant les portes de son atelier Cours la Reine à Paris, René Jules Lalique (1860-1945), artiste verrier et bijoutier français, reprend ici le motif des gymnastes. Thème propre à la Grèce antique et largement employé par les artistes Art déco, l’homme grec idéal incarne un être accompli maîtrisant à la fois les arts, le combat et l’action. Véritable archétype physique, l’athlète est dans l’art grec l’expression éclatante de sagesse et de vertu. Cet homme idéal, identifiable par sa nudité, fréquente la palestre, lieu dédié aux entrainements de luttes des hommes. Cette thématique est ainsi illustrée par Lalique dans ce remarquable « Vaste palestre ».
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Novateur en matière d’arts décoratifs, Lalique a su s’inscrire dans une culture classique tout en réinterprétant l’un des thèmes les plus anciens de l’histoire de l’art. C’est effectivement en présentant une version plus sereine que l’exaltation des corps en lutte et donc via l’expression de forces apaisées en repos que Lalique symbolise cette beauté virile.
Ce vase provenant d’une collection particulaire Lyonnaise est estimé entre 50 000 et 60 000 euros.
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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères