Le 12 juin 2014 | Mis à jour le 12 juin 2014

Un vase impérial chinois sort du placard

par Magazine des enchères

[Le lot du jour] Les beaux objets se cachent parfois dans des lieux insoupçonnés. Ce vase chinois de l’époque Qianlong (1736-1795) dormait ainsi dans l’obscurité d’un placard. Il en sortira le jeudi 19 juin 2014 à l’occasion de sa mise aux enchères à l’Hôtel des ventes du Marais à Saint-Etienne.

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Lors d’un inventaire au cœur d’une propriété Napoléon III, Maître Agnès Carlier découvre ce vase chinois du XVIIIe siècle haut de 50 cm. Thierry Portier, l’expert de la vente, lui confirme alors qu’il date du règne de Qianlong et ajoute qu’il arbore une forme rare dite « tianqiuping » signifiant « sphère céleste ». Particulièrement recherchée par les collectionneurs (un modèle de même forme a récemment été vendu aux enchères près de 4,5 millions d’euros), cette forme de globe est censée symboliser l’univers. Caractéristiques du travail artisanal du règne de l’empereur Yongle (1360-1424), les vases « tianqiuping » sont très prisés dans la Chine du XVIIIe siècle.

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Le décor est incrusté sur la porcelaine grâce à une technique appelée « sous couverte » : une fois le séchage de la céramique terminé, l’artisan applique les oxydes de cobalt et de cuivre qui sont ensuite recouverts d’une glaçure. C’est après la cuisson, que les tonalités de bleu et de rouge arborées par le dragon sortant des nuages ont pu apparaître.

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Symbolisant le souverain, un dragon pourchasse la perle sacrée, élixir de longévité, soit « une représentation de l’empereur qui règne sur tout l’univers, omniprésent », comme le précise Thierry Portier. L’élixir est également un moyen pour lui de vivre éternellement. Un vase similaire est conservé dans les collections impériales du National Palace Museum de Beijing.

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Notre céramique, estimée entre 400 000 et 500 000 euros, est restée dans la même famille de banquiers et de fabricants-négociants de soieries depuis 1880. Les premiers propriétaires de ce trésor s’appelaient Francisque Balaÿ et Antonie Balaÿ. Monsieur était vice-président du conseil législatif et Madame reste connue pour avoir été représentée par Ingres dans La Vénus de Paphos, un tableau de 1852 exposé au musée d’Orsay. Deux bustes du couple réalisés en marbre par François Roubaud (1825-1876) seront également mis en vente lors de la vacation du jeudi 19 juin 2014. Chacun est estimé entre 1 500 et 1 800 euros.

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Lien vers l’annonce de la vente aux enchères

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