Un atelier de construction et d’entretien de wagons
Mardi 18 et mercredi 19 novembre 2014, Maîtres François Antonietti et Juliette Jourdan organisent la vente judiciaire des biens de la société des Ateliers Bretons de Réparations Ferroviaires Industrielles (ABRFI), qui s’occupait de la construction, de la transformation, et de la maintenance de wagons de marchandises pour la SNCF et d’autres sociétés de chemins de fer internationales. La dispersion aura lieu sur le site de 13 hectares de l’entreprise, à Châteaubriant. En plus de fabriquer tous types de wagons fret, classiques ou innovants, ABRFI s’était aussi spécialisée dans les wagons porte-autos et les wagons porte-conteneurs, ainsi que dans la transformation complète de wagons existants.
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Les commissaires-priseurs mettront notamment aux enchères tous les appareils utilisés pour l’entretien des matériels ferroviaires, et notamment celles qui composaient l’atelier d’entretien et de réparation des essieux, dont les machines seront proposées en différents lots avec faculté de réunion. Après avoir enlevé et nettoyé les roulements des essieux, les ouvriers emmenaient ces axes dans la cabine de grenaillage Carlo Banfi (photo ci-dessus tout à droite) pour les nettoyer. Les essieux étaient ensuite radiographiés et passés aux ultra-sons pour vérifier qu’ils ne présentaient aucune fissure, puis ils passaient dans les tours de rectification (photo ci-dessus au centre), et les postes de remontage et calage de leurs roulements. L’ensemble des machines de cet atelier consacré aux essieux est estimé autour de 100 000 euros.
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De nombreuses chandelles de levage, qui servaient à soulever les wagons, seront mises en vente. Maîtres Antonietti et Jourdan disperseront en effet une quarantaine de modèles, pouvant lever de 5 à 80 tonnes à des estimations allant de 600 à 3 000 euros.
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La société ABRFI était la seule en France à maîtriser toute la chaîne de fabrication des wagons. L’atelier dédié à cette activité sera également proposé à la vente. Il comprend notamment un banc de découpe plasma (photo ci-dessus à gauche, estimé de 30 000 à 40 000 euros), et trois robots de soudage (deux photos de droite ci-dessus, estimés de 30 000 à 60 000 euros), ainsi que des tours, des fraiseuses et des vireurs pour lever et faire tourner des wagons en construction jusqu’à 25 tonnes. Parmi les lots phares de la vente figure également une grenailleuse à wagon de 2013 estimée 15 000 euros.
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Les commissaires-priseurs mettront également aux enchères une cabine de peinture pour wagon, pouvant repeindre jusqu’à 3 wagons à la fois (photo ci-dessus à gauche), ainsi que 18 anciens wagons, 113 essieux neufs, 140 bogies et une station citerne de 30 000 litres… En tout ce sont près de 700 lots qui seront dispersés pendant ces deux jours de vente.
Lien vers les annonces des ventes aux enchères
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